Terapix Star Formation Region IC 1396, © 2002 CFHT
Compte-rendu / Minutes
by E.B. - Updated November 29th, 2007

Présents: A. Baillard, E. Bertin, A. Bijaoui, M. Campedel, J. Dumoncel, T. Géraud, J.-F. Leborgne, H.J. McCracken, V. de Lapparent, Y. Mellier, Ph. Prugniel, L. Tasca

Dans cette cinquième grande réunion EFIGI nous présentons et discutons les derniers resultats de la collaboration: le nettoyage d'image par morphologie mathématique, l'homogénéïsation de l'étiquetage de l'échantillon d'images de galaxies PGC-1.3, la mesure des attributs par ajustement non-linéaire de modèles de brillance, la classification de texture sur les disques de galaxies, le web service, l'inclusion dans la base HyperLEDA et les projets d'utilisation scientifique.

Anthony fait le point sur les derniers développements EFIGI à l'IAP. Le premier concerne l'étiquetage de l'échantillon EFIGI PGC-1.3. Une section superuser a été ajoutée pour recevoir les étiquetages "homogénéisés"; les 3 superuser enregistrés et en charge de l'homogénéisation sont Valérie, Pascal et Emmanuel. nFIGI, le logiciel de "nettoyage" des images, fait l'objet d'un article en cours de rédaction et qui devrait être soumis dans les prochains mois à A&A. Anthony presente également ses investigations sur l'estimation de la "perturbation" à partir de la corrélation de l'image des résidus de l'ajustement d'une galaxie avec son symétrique, et sa robustesse vis-à-vis des variations de reponse impulsionnelle et de l'amplitude du bruit. Albert met en garde contre l'utilisation des profils en intensité en raison du poids trop grand attribué aux régions centrales.

Emmanuel présente la dernière version de l'outil EFIGI (appelé aussi familièrement "SExFIGI" car issu de SExtractor), pour l'ajustement non-linéaire de modèles aux images de galaxies. Il concrétise le plan "B" déclenché avec le stage de M.Arroyo suite aux performances décevantes obtenues sur la mesure/classification des attributs morphologiques avec les décompositions linéaires. Le modèle local de reponse impulsionnelle est fourni par PSFEx, qui a lui aussi subi des améliorations. SExFIGI permet d'imposer des limites aux paramètres ajustés, et une compression dynamique des valeurs de pixel lui apporte une certaine robustesse vis-à-vis des contaminants. Lidia craint que ce mécanisme n'affecte les mesures sur les galaxies les plus "patchy", notamment les flux. Emmanuel acquiesce, mais rappelle que la comparaison avec des mesures plus classiques doit permettre de repérer ces cas. Emmanuel présente ensuite les statistiques d'ajustement des modèles bulbe+disque obtenus sur les simulations, ainsi que des exemples d'ajustements de modèles plus complexes comprenant barre et bras spiraux. Lidia demande si SexFIGI a, comme GIM2D, tendance a ajuster les images d'elliptiques légerement twistées par des sommes de profils de bulbe+disque. Pour Emmanuel les simulations ne permettent pas encore de répondre à ces questions. Albert se dit agréablement surpris par la convergence avec 21 paramètres.

Jean décrit sa méthode de mesure de la floculence à partir d'une décomposition des images sur une base de fonctions de Gabor. Les vecteurs constitués des premier et second moments sur les fenêtres filtrées par les Gabor sont d'abord regroupés en 18 classes, au moyen d'un algorithme de type k-means. Un SVM est ensuite utilisé pour l'apprentissage supervisé avec les données étiquetées. Albert demande quel est le rapport d'axes des fonctions de Gabor utilisées, et s'étonne de l'utilisation des moments du premier ordre comme paramètre discriminant. Il suggère d'utiliser l'indice de Gini sur la distribution des moments du 2ème ordre. Emmanuel souligne la difficulté d'assigner un indice de floculence aux galaxies.

Albert présente son modèle de vision multi-échelles basé sur la detection des maxima locaux dans les plans d'ondelettes (MMVM). Les ondelettes y sont traitées comme des filtres adaptés permettant de localiser des patrons (B-splines) à certaines positions et certaines échelles, contrairement à la méthode MVM qui fonctionnait par seuillage. Les images peuvent ensuite être reconstruites en plaçant les patrons aux positions des maxima: MMVM s'apparente a un "CLEAN" multi-échelles. Une discussion s'engage sur le dualisme entre les approches non-paramétriques "parcimonieuses" comme MMVM, dont les résultats sont difficilement traduisibles en paramètres physiques, et les ajustements de modèles complexes, qui souffre eux de problèmes de convergence. Philippe propose de combiner les deux approches, l'approche non-paramètrique pouvant servir à détecter et débruiter l'image pour fournir un bonne estimation de départ à une minimisation itérative non-linéaire conduite, elle, sur les données d'origine.

Valérie détaille les applications astrophysiques de l'échantillon étiqueté PGC-1.3: fonctions de luminosité et de corrélation locales par type et classe de luminosite. Ces analyses demandent un travail important de détermination des fonctions de sélection, car les galaxies du catalogue RC3 sont essentiellement sélectionnées en diamètre angulaire. Philippe précise que de nombreuses mesures fiables sont disponibles sur HyperLEDA, et peuvent remplacer/complèter avantageusement celles du catalogue RC3. Valérie décrit ensuite les premiers résultats de l'homogénéïsation de l'étiquetage, et les difficultés que cela suppose. Enfin la dernière partie de l'exposé se concentre sur les naines elliptiques et lenticulaires. Certaines sont "nuclées", mais le noyau est souvent légèrement excentré, en raison de la platitude du potentiel au centre de ces objets. Philippe et Valérie discutent de ce que l'on sait de la physique de ces noyaux; Philippe suggère de les ajuster avec un simple pic de Dirac de position ajustable. Yannick signale une grande fraction de galaxies à coquille dans le relevé CFHTLS; fraction qui n'est pas retrouvée dans l'échantillon PGC. Emmanuel invoque une sensibilité en brillance de surface dix fois moindre dans le 2ème cas. Lidia lance la discussion sur la nécessité de pouvoir béneficier d'un type morphologique.

Philippe présente la base HyperLEDA. HyperLEDA est une compilation de mesures de galaxies de l'Univers proche. HyperLEDA contient actuellement 5 millions d'entrées. Tout a démarré à la fin des années 70 avec la compilation de catalogues de galaxies pour tenter de leur associer des positions fiables et unique sur les plaques photographiques. Des erreurs d'association de cette époque sont toujours présentes dans la base actuelle. Entre catalogues modernes, il y a typiquement quelques 2-3% d'identifications croisées qui échouent pour les galaxies brillantes. Le but d'HyperLEDA est de ramener ce taux a 0.5% dans la base. Il y a jusqu'à environ 70 champs renseignés par galaxie. Concernant la morphologie, seuls quelques milliers de galaxies (issues du catalogue RC3) possèdent une classification fiable. Pour la centaine de milliers d'autres galaxies avec un type morphologique (souvent obtenu sur le relevé DSS), la qualité est beaucoup plus aléatoire. Philippe explicite les codes de la morphologie du RC3 et insiste sur les difficultés d'homogénéïser "en aveugle" (moyenne d'une elliptique et d'une irrégulière = spirale?). Les tâches prévues par Philippe sur HyperLEDA à l'issue de l'ACI EFIGI sont: adopter les descripteurs morphologiques EFIGI dans la base (ou une version dérivée), et ajouter l'échantillon EFIGI-PGC parmi les échantillons prédéfinis d'HyperLEDA. Selon Philippe, 2 millions de galaxies HyperLeda sont susceptibles d'être classables par EFIGI. Philippe conclut sa présentation par une démonstration d'accès à la base pour une requête "morphologique".

Emmanuel effectue un résumé des avancées et des directions prises au cours des derniers mois:
-  l'approche par dĂ©composition linĂ©aire non-paramĂ©trique des images est dĂ©finitivement abandonnĂ©e au profit d'une dĂ©composition paramĂ©trique non-linĂ©aire. En revanche l'analyse des rĂ©sidus d'ajustement par dĂ©composition linĂ©aire semble prometteuse pour la dĂ©tection de textures (floculence, poussière).
-  les articles en cours d'Ă©criture Ă  l'IAP: Nettoyage des images, ModĂ©lisation+caractĂ©risation de la rĂ©ponse impulsionnelle, RĂ©ference sur l'Ă©chantillon EFIGI-PGC-1.3.
-  Emmanuel rappelle la date limite pour la soumission d'abstracts Ă  la confĂ©rence ADASS2007, qui sera l'endroit idĂ©al pour prĂ©senter les derniers dĂ©veloppements EFIGI.
-  Il est prĂ©vu d'inclure les mesures par ajustement de modèles avec l'outil SExFIGI dans la release T05 du relevĂ© CFHTLS.


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